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Betteraves Déclenchement des premiers tours d’eau conseillé en sols superficiels

L’Institut technique de la betterave fait le point en mai sur le re-semis. Son intérêt, avec l’objectif d’augmenter le rendement, dépend de la densité de la culture dans la parcelle et de la date de semis. Par ailleurs, l’institut avertit, dans le Loiret, de l’imminence du déclenchement de l’irrigation dans les parcelles superficielles et rappelle l’importance d’effectuer un bilan hydrique.

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Le stress hydrique a plus de conséquences en
début de végétation. (© Terre-net Média)

L’intérêt d’un re-semis en parcelle de betteraves, avec l’objectif d’accroître le rendement final de la culture dépend du niveau de population et des dates des semis. En effet, selon l’Institut technique de la betterave (Itb), à 50.000 plantes/ha, un re-semis permet un meilleur rendement théorique 8 années sur 10 à condition qu’il soit réalisé dans les 17 jours qui suivent la date du premier semis (ou 11 jours si le coût du re-semis est à la charge de l’agriculteur). « Ce délai est généralement trop court pour réaliser un diagnostic précis des dégâts dans la parcelle. »

A 40.000 plantes/ha, un re-semis aboutit à un meilleur rendement théorique 8 années sur 10 à condition qu’il soit réalisé dans les 30 jours qui suivent la date du premier semis (ou 24 jours si le coût du re-semis est à la charge de l’agriculteur). Enfin, à 30.000 plantes/ha, le re-semis sera intéressant s’il est réalisé dans les 37 jours qui suivent la date du premier semis (ou 31 jours si le coût du re-semis est à la charge de l’agriculteur).

Le premier tour d’eau imminent dans les sols superficiels

Dans le Loiret, l’Itb conseille les betteraviers sur la date du premier tour d’eau d’irrigation, dans un contexte de déficit hydrique marqué. En effet, « l’absence ou l’irrégularité des précipitations enregistrées au cours de ces dernières semaines nécessite d’établir un bilan hydrique à la parcelle tel que le permet le logiciel Itb de gestion de l’irrigation Irribet ». Les résultats montrent que « le déclenchement de l’irrigation, bien qu’alors très précoce, se révèle nécessaire dans les sols les plus superficiels, surtout si le temps sec persiste ». L’institut précise, cependant, que ce premier apport, destiné à favoriser la couverture des parcelles, doit se limiter à 20-25 mm.

Exemples d’un bilan hydrique établi pour des précipitations moyennes de 12 mm, du 1er au 30 mai, dans des sols où la réserve hydrique était reconstituée au 1er janvier 2010. Couverture du sol des betteraves estimée au 5 juin (semis du 10 au 19 mars) :
- dans un sol de 40 cm (réserve utile de 70 mm), le premier tour est à réaliser à partir du 7 juin ;
- dans un sol de 70 cm (réserve utile de 120 mm), le premier tour est à réaliser à partir du 14 juin ;
- dans un sol de 90 cm (réserve utile de 150 mm), le premier tour est à réaliser à partir du 20 juin.
En cas de précipitations, retarder le déclenchement de l’irrigation d’une journée par tranche de 4 mm.

L’institut rappelle d’adapter la dose d’eau au type de sol pour éviter les apports en excès qui peuvent générer de l’asphyxie s’ils sont suivis de fortes précipitations. « Régionalement, la dose d’eau optimum pour un premier passage est comprise entre 25 et 35 mm par hectare. » Enfin, il rappelle que l’expérience acquise au travers de l’expérimentation montre qu’en cas de limitation d’eau (restriction préfectorale, quotas…), il est préférable d’accorder la priorité aux premiers apports de juin et juillet pour ne pas pénaliser la croissance des betteraves en début de végétation. « Le stress hydrique en fin de végétation est en effet moins dommageable au rendement et à la qualité qu’en début de végétation. »

Irribet est téléchargeable sous la rubrique « outils interactifs, Itb services » du site Internet : www.itbfr.org

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